CONTRIBUTION DE LA SOCIETE CIVILE IVOIRIENNE A LA CONSERVATION DES PARCS NATIONAUX DE LA MARAHOUE ET DU MONT PEKO POUR UNE MEILLEURE RESILIENCE DES POPULATIONS RIVERAINES
CONTRIBUTION OF THE IVORIAN CIVIL SOCIETY TO THE CONSERVATION OF THE MARAHOUE AND MOUNT PEKO NATIONAL PARKS FOR A BETTER RESILIENCE OF THE LOCAL POPULATIONS
- Docteur Kouassi M. Williams APPOH, Chercheur, Expert, Convention de la Société Civile Ivoirienne, appoh.benkadi.ci@gmail.com /07 08 73 88 00
- Docteur Souleymane CISSE, Chercheur, Expert, Convention de la Société Civile Ivoirienne, cisse.benkadi.ci@gmail.com
- Monsieur Oscar GAGUY, Doctorant, Expert, Convention de la Société Civile Ivoirienne, gaguyoscar@yahoo.fr
Thématique : Gouvernance des forêts et espaces naturels protégés
Résumé
Initiative de la société civile ouest africaine, BENKADI est un programme de lutte contre les changements climatiques, mis en œuvre dans cinq pays dont le Mali, le Burkina, le Bénin, les Pays-Bas et la Côte d’Ivoire. Pour notre pays, ce programme adresse la question de préservation des parcs nationaux et la lutte contre l’érosion côtière. Cet article traite la question de la conservation des parcs nationaux, sous le prisme des interactions avec les communautés riveraines, au regard du rôle crucial que jouent ces aires protégées dans la lutte contre les changements climatiques. En effet, les parcs nationaux abritent la majeure partie (62%) de la réserve forestière ivoirienne restante. L’objectif de cette étude est de faire d’une part, l’état des lieux des parcs nationaux de la Marahoué et du Mont Péko et d’autre part, analyser contribution de la société civile dans la lutte contre la dégradation des parcs nationaux en vue de la résilience des populations riveraines. Pour la réalisation de cette étude, la méthodologie a reposé sur la recherche documentaire, les investigations de terrain et le traitement des images satellitaires.
Les résultats indiquent que dans le Parc National de la Marahoué, le taux de dégradation est passé de 13,22 % en 2002 à 36,1 %en 2020. Pour ce qui est du Parc National du Mont Péko, le niveau de dégradation de 6% en 2002 est passé à 31,03% en 2020. Les espaces dégradées sont définis dans cette analyse comme les espaces occupées par les cultures, les sols nus et les bâtis. Le niveau de contribution de la société civile dans la conservation des parc nationaux reste perceptible, même si leurs actions sont essentiellement basées sur les sensibilisations des parties prenantes. Par ailleurs, 36,2% des communautés riveraines des parcs estiment qu’elles ne sont pas suffisamment impliquées dans la gestion des parcs.
Mot clés : Résilience, Société Civile, Parc national, changements climatiques, population riveraine
BENKADI is a West African civil society initiative to combat climate change, implemented in five countries including Mali, Burkina Faso, Benin, the Netherlands and Côte d’Ivoire. For our country, this programme addresses the issue of preservation of national parks and the fight against coastal erosion. This article deals with the issue of national park conservation through the prism of interactions with riparian communities, given the crucial role that these protected areas play in the fight against climate change. Indeed, national parks contain the major part (62%) of the remaining Ivorian forest reserve. The objective of this study is to assess the state of the Marahoué and Mont Péko national parks and to analyse the contribution of civil society in the fight against the degradation of the national parks in order to ensure the resilience of the local populations. The methodology for this study was based on documentary research, field investigations and satellite image processing.
The results indicate that in the Marahoué National Park, the rate of degradation has increased from 13.22% in 2002 to 36.1% in 2020. In the Mont Péko National Park, the level of degradation increased from 6% in 2002 to 31.03% in 2020. Degraded areas are defined in this analysis as areas occupied by crops, bare soil and buildings. The level of contribution of civil society in the conservation of national parks remains perceptible, even if their actions are essentially based on sensitisation of stakeholders. On the other hand, 36.2% of the communities living near the parks feel that they are not sufficiently involved in the management of the parks.
Key words : Resilience, civil society, national park, climate change, riparian population
Introduction
Dans la recherche d’espace civique pour une participation citoyenne efficace, des organisations de la société civile du Burkina Faso, du Mali, du Bénin et de la Côte d’Ivoire, ainsi que des Pays-Bas, se sont constituées en consortium et ont obtenu sous le lead de Woord en daad, une ONG néerlandaise, le financement du projet dénommé BENKADI.
En Côte d’Ivoire, le projet BENKADI est implémenté par la Convention de la Société Civile Ivoirienne (CSCI). L’une des thématiques abordées dans le cadre du projet BENKADI est la préservation des parcs nationaux face aux agressions anthropiques de toutes natures et particulièrement de l’agriculture intensive.
BENKADI est essentiellement un projet de plaidoyer qui vise à renforcer la résilience des populations face aux effets des changements climatiques. En effet, depuis la décennie de crise militaro politique, les parcs nationaux ivoiriens ont connu une anthropisation à travers diverses activités économiques.
La préservation de la biodiversité des parcs nationaux est alors l’un des défis les plus importants au regard des puits de séquestration des Gaz à effet de serre qu’elle constitue en matière de couverture forestière. En effet, ces parcs représentent à ce jour environ 62% de la réserve forestière ivoirienne.
Face aux défis de restauration de la couverture végétale perdue, plusieurs actions ont été entreprises par la Côte d’Ivoire et ses partenaires techniques et financiers. Cependant, malgré les efforts consentis, la situation reste préoccupante avec la persistance des activités illégales comme le braconnage, l’exploitation agricole, l’exploitation forestière, la pêche, les feux de brousse et l’orpaillage…
Il s’agit alors dans cette étude de faire d’une part l’état des lieux des parcs nationaux et d’autre part d’analyser la contribution de la société dans la lutte contre la dégradation des parcs nationaux en vue de la résilience des populations riveraines.
1. Méthodologie
1.1. Présentation de la zone d’étude
Les aires protégées qui ont fait l’objet de cette étude sont les parcs nationaux de la Marahoué et du Mont Péko.
Le parc national de la Marahoué s’inscrit dans un quadrillage défini par les latitudes 6° 55’ et 7° 20’ nord et les longitudes 5° 45’ et 6° 10’ ouest (Figure 1). Il se caractérise par sa transition entre la forêt mésophile (2/3) et la savane boisée (1/3) ; ce qui lui confère une diversité biologique tant en espèces végétales qu’animales. Aussi constitue-t-il le maillon central de la diagonale écologique formée par les parcs nationaux de la Comoé et de Taï (KOUASSI, 2012). Dans ce contexte, le choix de cette aire protégée comme zone d’étude se justifie par le fait qu’elle est l’un des principaux parcs ivoiriens les plus soumis aux pressions anthropiques.
Le Parc National du Mont Péko est à cheval sur les départements de Bangoloet de Duékoué dans la région du Guémon, à l’ouest de la Côte d’Ivoire. Située entre 6°53’ et 7°08’ de latitude Nord et 7°11’ et 7°21’ de longitude Ouest, cette aire protégée a échappé au contrôle de l’État pendant la période des crisespolitico-militaires (figure 1). Ces crises ont amplifié diverses pressions anthropiques sur cette aire protégée (Ousmane et al., 2018), notamment l’agriculture et l’exploitation forestière.
Source : BENETD/CCT, 2010
Carte 1 : Localisation de la zone étudiée
1.2. Les différents types de données
Données satellitaires
Les données satellites utilisées dans cette étude sont des images satellitaires. Elles sont constituées uniquement des images Landsat. Les images Landsat utilisées, sont toutes de la période sèche. Trois types d’images Landsat ont servi à la réalisation de la présente étude. Il s’agit des images des capteurs TM, ETM+ et OLI et les dates d’observations retenues sont 2002, 2015 et 2020. Les images sont fournies par United States Geological Servey (USGS) par le biais de son site « http://earthexplorer.gov » en téléchargement libre. Ce sont des images satellitaires de haute résolution (30m). Ces images ont été utilisées pour suivre la dynamique de la couverture végétale dans les parcs nationaux de la Marahoué et du Mont Péko
Données de campagne de terrain
L’acquisition de données de terrain était nécessaire pour réaliser une classification supervisée des images de télédétection et pour affiner l’appréhension des types d’occupation du sol. Au cours de cette campagne de terrain, des coordonnées géographiques de chaque type d’occupation ont été enregistrées sur le terrain afin de s’assurer des types d’occupation représentés par chaque couleur. L’objectif d’une telle base de données géographiques était de disposer d’un référentiel visuel commun pour l’établissement de la nomenclature et l’implémentation des parcelles d’apprentissage et pour la validation de la classification.
1.3. Méthode de collecte des données
Pour la collecte des données, deux méthodes ont été utilisées. Il s’agit de la recherche documentaire et les visites de terrain.
Recherche documentaire
La recherche documentaire a permis de rassembler un ensemble de documents afin de disposer de plus amples informations sur les actions de préservation des parcs nationaux en Côte d’Ivoire. Cette recherche a permis l’exploitation des rapports produits par l’OIPR et le PAG de chaque parc, de productions scientifiques différents type d’aires protégées dans diverses échelles. Elle a également permis de comprendre les facteurs explicatifs de la dégradation des parcs nationaux et les actions envisagées en vue d’une plus grande conservation.
Investigations de terrain
L’observation sur le terrain est éminemment importante dans la connaissance de l’état des lieux des parcs nationaux. L’observation a permis de faire des levées de terrain, de relever des coordonnées géographiques et de prendre des images des différents types d’occupation du sol dans chaque parc.
L’étude, en mettant l’accent sur la dynamique d’occupation du sol dans les parcs concernés, a également pris en compte la dimension sociale à travers un focus sur les communautés riveraines des parcs et des acteurs de la société civile. Cette ouverture a permis d’analyse le niveau de contribution de ces acteurs dans les actions de conservation des parcs nationaux. Ainsi, la méthode aléatoire a été utilisée pour interroger 30 leaders communautaires (tableau1). Ces données ont été collectées par les experts du projet à travers une mission dans toutes les localités du projet. Les outils utilisés sont essentiellement les guides d’entretien semis ouverts qui ont permis de collecter à la fois des données quantitatives et qualitatives.
Tableau 1 : Répartition des leaders communautaires interrogés par village selon le parc
Parc | Village | Nombre de leaders interrogés |
Marahoué | GOBAZRA | 10 |
GARANGO | 10 | |
YOBOUEKRO | 10 | |
Peko | BAGOHOUO | 10 |
GUEHIEBLY | 10 | |
BLENIMEOUIN | 10 | |
Total | 06 | 60 |
Source : Enquête CSCI, 2021
Implémenté dans 45 villages, le projet BENKADI couvre sept parcs nationaux et 15 régions du pays. La présente étude concerne deux parcs et 06 villages du projet. Ce choix est fait à partir de la méthode raisonnée. Aussi, faut-il ajouter que parmi les parcs visés par le projet, ceux de la Marahoué et du Mont Péko sont les plus dégradés.
En plus, des guides adressés aux organisations de société civile (ONG, associations, fédérations, etc.) et structures techniques en charge de la protection du parc (OIPR) ont été administrés dans les localités à proximité des parcs. Il s’agit de cinq Organisation de la société civile (OSC) à Bouaflé et à Man.
1.4. Méthode de traitement des images
Les images Landsat TM de 1989, ETM+ de 2000 et OLI8 de 2017 feront l’objet d’un prétraitement, puis d’une classification supervisée. Enfin, une caractérisation de la dynamique de l’occupation du sol sera réalisée afin de suivre l’évolution des superficies des différentes classes.
1.4.1. Corrections radiométriques et géométriques
Les corrections radiométriques sont des opérations qui consisteront en une correction des données de réflectance (absorption et diffusion des gaz, aérosols et poussières). Les corrections géométriques réduiront les déformations spatiales et amèneront les objets contenus dans les images à leur forme d’origine. Elles rendent utilisables et facilement interprétables les informations extraites des images (Coulibaly 2009). Aussi, la Soustraction d’Objet Sombre (SOS) a été appliquée sur les images pour réduire les effets atmosphériques. Cette méthode améliorée permet de normaliser les valeurs de trouble prévues pour les différents paramètres de gain et de décalage utilisés par le système d’imagerie (Chavez, 1988).
1.4.2. Composition colorée
La réalisation d’une composition colorée consiste à affecter à chacune des trois couleurs primaires (le rouge, le vert et le bleu) trois bandes spectrales d’un capteur satellite. Cela permet une meilleure visualisation des objets au sol, facilitant ainsi l’interprétation visuelle. Aussi, permet-elle de caractériser la végétation dans des trames variables de couleur (Koné, 2004). La composition colorée et la visite de terrain ont permis de distinguer les différentes classes d’occupation du sol. Des Compositions en Fausses Couleurs (CFC) ont été préparées pour la distinction de chacune des classes. La composition colorée a été directement réalisée après la transformation des images. Cette étape a pour objectif de combiner les bandes spectrales des images sélectionnées pour l’étude aux canaux des couleurs (RGB), en vue de disposer d’une composition colorée fausse couleur naturelle nécessaire pour identifier des phénomènes environnementaux étudiés.
1.4.3. Classification supervisée et évaluation
L’algorithme Maximum de Vraisemblance (Maximum Likelihood) a été choisi pour la classification des compositions colorées (TM 4-3-2, ETM+ 4-3-2 et OLI 5-4-3). Cet algorithme calcule la probabilité d’appartenance d’un pixel à une classe donnée. Le pixel sera affecté à la classe pour laquelle la probabilité est la plus forte. Cependant, si cette probabilité n’atteint pas le seuil escompté, le pixel est classé « inconnu » (Kouassi, 2013). Un test statistique basé sur la réalisation de la matrice de confusion a permis d’évaluer chacune des images classifiées. Ce test donne la précision cartographique affichée pour chaque classe, la précision cartographique globale et la valeur de l’indice de Kappa. Ce test a été exécuté automatiquement grâce au module ‘Confusion Matrix Using Ground Truth Image’. L’indice de kappa (k) et la précision globale (PG) sont calculés à partir de (Eq.1) et (Eq.2) :
(Eq.1)
(Eq.2)
2. Résultats et discussion
Dynamique de l’occupation du sol dans les Parcs Nationaux de la Marahoué et du Mont Péko
L’analyse des images satellites des années 2002, 2015 et 2020 a permis d’établir des cartes d’occupation du sol des Parcs Nationaux du Mont Péko et de la Marahoué afin d’étudier leur dynamique. Cette étude prend en compte les différentes catégories de formations végétales rencontrées dans ces parc (carte 3 et carte 4).
Occupation du sol dans le Parc National du Mont Péko (PNMP)
Le PNMP couvre une superficie de 34 000 hectares. Il regorge de forêt primaire, de cascades naturelles et un faune riche et diversifiée. Le PNMP a connu une forte dégradation de sa couverture forestière (tableau 2).
Tableau 2 : Evolution des superficies des classes sur trois dates d’observation du PNMP
Occupation | Superficie par année (ha) | Couverture par année (%) | ||||
2002 | 2015 | 2020 | 2002 | 2015 | 2020 | |
Affleurements rocheux | 664,48 | 1789,59 | 315,15 | 2,06 | 5,56 | 0,97 |
Bâtis / sol nu | 197,02 | 1353,52 | 2037,48 | 0,61 | 4,21 | 6,28 |
Savane arborée | 871,9 | 2711,59 | 4881,96 | 2,71 | 8,43 | 15,05 |
Savane herbeuse | 1413,03 | 218,15 | 3372,99 | 4,39 | 0,68 | 10,39 |
Forêt claire | 11683 | 7210,7 | 10030,66 | 36,28 | 22,42 | 30,91 |
Cultures/Jachères | 1736,42 | 10534,12 | 8032,49 | 5,39 | 32,75 | 24,75 |
Forêt dégradée en cours de reconstitution | 1046,12 | 7324,97 | 3256,62 | 3,25 | 22,78 | 10,04 |
Forêt dense | 15256,41 | 1018,31 | 521,27 | 47,37 | 3,17 | 1,61 |
Total | 32448,6 | 32448,6 | 32448,6 | 100,00 | 100,00 | 100,00 |
Précision de classification | 96,19% | 97,15% | 96,13% | ////// | ////// | ////// |
Source : enquête CSCI, 2021
Le PNMP était principalement dominé par la végétation dense (47,37% en 2002) et la forêt claire (36,28% en 2002). Entre 2002 et 2015, la forêt dense à connue une dégradation très intense atteignant ainsi un pourcentage de 3,17% en 2015. Cette forte baisse est étroitement liée à une augmentation des occupations de forêt dégradée (3,25% en 2002, 22,78% en 2015) et cultures ou jachères (5,39% en 2002, 32,75% en 2015). Cette végétation a pratiquement disparu en 2020 (1,61%) laissant la place à un important couvert végétal de forêt claire (30,91% en 2020), la savane arborée (15,05% en 2020) et la savane herbeuse (10,39% en 2020) ; ce qui entraine une baisse des occupations de forêt dégradée (10,04% en 2020) et des cultures ou jachères (24,75% en 2020). Également, d’autre classes d’occupation telles que, les affleurement rocheux (2,06% en 2002, 5,56% en 2015 et 0,97% en 2020), les bâtis ou les sols nus (0,61% en 2002, 4,21% en 2015 et 6,28% en 2020) ont connu une évolution. La végétation du Parc national du Mont Péko a été fortement impactée entre les années 2002 et 2015, période marquée par une crise socio-politique avec l’exploitation et l’occupation du parc. La mise en place de politiques de gestion (plan d’aménagement et de restauration des espèces) a favorisé un retour progressif de la végétation (carte 2).
Carte 2 : Evolution des superficies des classes d’occupation au sol du PNMP sur trois dates d’observation
Les principales causes de la dégradation du couvert végétal dans le PNMP sont essentiellement dues à la crise militaro politique qu’a connu le pays.
Occupation du sol dans le Parc National de la Marahoué (PNM)
Couvrant une superficie de 101 067 hectares, le PNM est la résultante de la réunion de plusieurs forêts classées (Zuénoula, Séninlégo, Bouaflé et Tos). De réserve totale de faune, le PNM connait une forte anthropisation (Tableau 3).
Tableau 3 : Evolution des superficies des classes sur trois dates d’observation du PNM
Occupation | Superficie par année (ha) | Couverture par année (%) | ||||
2002 | 2015 | 2020 | 2002 | 2015 | 2020 | |
Cultures / Jachères | 12317,65 | 21092,5 | 34867,43 | 12,19 | 20,87 | 34,5 |
Eau | 382,03 | 392,89 | 365,15 | 0,38 | 0,39 | 0,36 |
Bâtis / sol nu | 1040,34 | 3050,63 | 1619,29 | 1,03 | 3,02 | 1,6 |
Savane arborée | 7483,78 | 3422,27 | 13479,77 | 7,4 | 3,39 | 13,34 |
Savane herbeuse | 2437,34 | 2591,42 | 5370,6 | 2,41 | 2,56 | 5,31 |
Forêt claire | 34881,45 | 35287,54 | 7617,27 | 34,51 | 34,91 | 7,54 |
Forêt dégradée en cours de reconstitution | 26009,82 | 27884,83 | 37385,19 | 25,73 | 27,59 | 37 |
Affleurements rocheux | 227,64 | 256,19 | 231,78 | 0,23 | 0,25 | 0,23 |
Forêt dense | 16287,92 | 7093,35 | 146,63 | 16,12 | 7,02 | 0,15 |
Total | 101 067 | 101 067 | 101 067 | 100,00% | 100,00% | 100,00% |
Précision de classification | 97,22% | 93,56% | 99,01% | ////// | ////// | ////// |
Source : Enquête CSCI, 2021
En effet, classes d’occupation de cultures ou jachères (12,19% en 2002, 20,87 % en 2015 et 34,50% en 2020), de forêt dégradée (25,73% en 2002, 27,59 % en 2015 et 37% en 2020) sont en évolution progressive. Également, des occupations de surfaces bâties (1,03% en 2002 et 3,02 % en 2015) dans le parc font état des nombreux campements installés. Cette occupation a connu une baisse (1,60%) en 2020 en raison d’une mission de destruction de certains campements conduite par l’OPIR. Ces actions anthropiques ont eu des impacts sur les occupations végétales telles que, la forêt claire (34,51% en 2002, 34,91 % en 2015 et 7,54 en 2020). En effet, la forêt claire a connu une régression très importante en 2020 au profit de la végétation de savane arborée (3,39% en 2015 et 13,34% en 2020). Aussi, la forêt dense (16,12% en 2002, 7,02% en 2015 et 0,15% en 2020) tend carrément à disparaitre dans le PNM au profit d’exploitations agricoles de café, de cacao, etc.
La dynamique d’évolution de l’occupation des classes au sol montre une perte générale de la couverture forestière du PNM (carte3).
Carte 3 : Evolution des superficies des classes d’occupation au sol du PNM sur trois dates d’observation
La dégradation continue du couvert forestier dans le PNM est liée à la présence de plusieurs villages et grandes plantations de cacao, de café, de banane, etc. Ce phénomène s’est amplifié avec la crise socio-politique qu’a connue la Côte d’Ivoire en 2002.
2.2. Importance de la société civile dans la préservation des parcs nationaux : défis du projet BENKADI
La contribution de la société civile dans la préservation des parcs nationaux
En Côte d’Ivoire, les organisations de la société civile véritablement engagées dans le processus de lutte contre les effets du changement climatique et notamment dans la préservation des aires protégées sont de deux types. Celles qui agissent au niveau sectoriel, à la base et celles qui interviennent au niveau central, notamment les faîtières nationales qui sont dans le plaidoyer et le dialogue avec le gouvernement.
Des actions de plaidoyer et de lobbying au niveau central en amont
La société civile est l’ensemble des personnes physiques et/ou morales, des groupes organisés et indépendants ayant pour vocation la défense et la promotion d’intérêts collectifs ou sociaux, visant des objectifs apolitiques et non lucratifs, et utilisant des méthodes pacifiques et démocratiques. La société civile regroupe l’ensemble des personnalités civiles, des structures laïcs et apolitiques et à but non lucratif qui défendent les causes humanistes, sociales et culturelles.
En matière de préservation des aires protégées, la participation des organisations de la société civile se fait de plus en plus croissante, malgré les faibles moyens dont elle dispose. Les recherches et les enquêtes menées ont montré qu’elles sont fortement engagées dans la lutte contre les effets des changements climatiques en faisant le plaidoyer et le dialogue avec le gouvernement. C’est le cas, notamment de la Convention de la Société Civile Ivoirienne (CSCI), la FEREADD, l’OIREN ; l’Initiative de la Société Civile pour les Objectifs du Développement Durable (ISC/ODD-CI) qui interviennent en amont, au niveau central, dans les discussions avec l’Etat.
En effet, la CSCI et l’Initiative de la Société Civile pour les Objectifs du Développement Durable (ISC/ODD-CI) assurent le suivi des politiques publiques et le dialogue avec l’Etat en matière de changement climatique. Ces organisations ont ainsi participé au sommet de haut niveau des Nations Unies pour l’adoption des ODD à New York (USA) en Septembre 2015 en qualité de représentants de la société civile dans la délégation officielle de la Côte d’Ivoire. Elles ont aussi pris part à la COP 21 à Paris ainsi qu’aux Conférences qui ont suivi. Elles ont une mission de plaidoyer et de suivi et organisent la société civile pour les consultations sur le rapport volontaire ou VNR. Elles participent activement au suivi des engagements de l’Etat en matière de mise en œuvre des Contribution Déterminées au niveau National et produisent des rapports alternatifs de sorte à influencer positivement les décisions en faveur des communautés impactées par ces phénomènes.
Des actions remarquables auprès des communautés à la base
Plusieurs organisations à la base, comme, les coopératives agricoles, des regroupements de femmes, des organisations communautaires, et des ONG nationales et locales, tels Conservation Taï, ONG autour du parc, SOS Forêts, JVE, Ong Global Garden Organisation (OGG), AMISTAD, Page Verte, YES Green Earth, Geoplanet, Stop changement climatique, Femme de Salem International, ASAPSU, LIDHO, Indigo et INADES… interviennent en aval, auprès des communautés.
Indigo par exemple a mené une série d’actions dans le parc du Mont Péko. Ses initiatives ont permis d’élaborer une charte des Bonnes Pratiques pour une mise en œuvre apaisée et effective du processus de Préservation des Parcs, Réserves et Forêts Classées, entre les différents acteurs en présence, y compris, les autorités coutumières, les autorités administratives, les structures techniques, les organisations de la société civile et les membres des communautés (femmes, jeunes et personnes en situation de handicap).
Mais en règle générale, les principales actions des OSC rencontrées sur l’ensemble des zones d’étude sont basées essentiellement sur des sensibilisations. Ces actions de sensibilisation sont pour la plupart orientées vers les problèmes sociaux tels que l’autonomisation de la femme avec les AGR, la promotion du genre, la santé communautaire, l’éducation et l’insertion professionnelle, etc.
L’étude relève, ainsi, que la contribution de la société reste importante, mais elle serait beaucoup plus efficace si elle bénéficiait d’un accompagnement institutionnel et financier conséquent de la part de l’Etat eu égard à la faible ressource financière qu’elle réussit à mobiliser pour l’atteinte de résultats concrets.
Le rôle des leaders communautaires riverains dans la préservation des parcs nationaux
Du profil des leaders interrogés
L’analyse du profil sociodémographique des leaders rencontrés indique 80% d’homme et 20% de femmes, 92% d’adultes et 8% de jeunes (moins de 35 ans), 56% d’instruits et 44% d’analphabètes.
Les principales activités socioéconomiques au niveau de la zone d’étude sont l`agriculture, l`élevage et la chasse. L’agriculture représente la principale source de revenu des populations et occupe plus de 90% de la population active. Elle est dominée par les exploitations familiales de type traditionnel. C’est une agriculture itinérante utilisant les outils archaïques et les feux pour le défrichement des parcelles.
Cette agriculture est dominée par les cultures vivrières telles que l’igname, le maïs, le mil, le sorgho, le riz de bas-fond, etc.
A la Perception des leaders sur la conservation des parcs
Les parcs nationaux sont des patrimoines de l’Etat, aucune intrusion humaine sans autorisation préalable de l’autorité compétente n’est possible. Les enquêtés de l’étude pensent en général (95,3%) que les parcs nationaux sont d’une importance capitale ; donc, il faut militer pour sa conservation.
L’étude relève que 63,8% des populations riveraines sont en bonne collaboration avec les acteurs de gestion du parc. Parc contre 36,2% des communautés estiment qu’elles ne sont pas impliquées. Cette situation provoque parfois au niveau des populations une amertume et des ressentiments. Les populations se sentent marginalisées dans le projet de conservation des parcs. Elles favorisent la pénétration des parcs par les allogènes et les allochtones pour des activités d’exploitation, en l’occurrence l’agriculture.
Les défis du projet BENKADI pour la conservation des parcs et la résilience des populations riveraines
Le projet BENKADI est une initiative de Plaidoyer de la société civile ouest africaine à l’effet d’assurer l’efficacité des politiques publiques en matière d’adaptation et d’atténuation aux changements climatiques, par une plus grande participation citoyenne, notamment celle des jeunes, des femmes et des personnes handicapées. Ce projet met en relief la préservation des parcs nationaux et la lutte contre l’érosion côtière. Il ambitionne de contribuer à la restauration de 5% des espaces dégradés dans les parcs nationaux de la zone du projet. En effet, en Côte d’Ivoire, les parcs nationaux constituent 62% de la réserve forestière, contre 25 % dans les forêts classées et 13% dans le domaine rural (Pirard, R. et al, 2021). Cependant, ces parcs sont l’objet d’agressions. Face à cette situation, il urge de conjuguer les efforts multi-acteurs pour contribuer à la restauration des parcs nationaux, voire leur intégrale protection. Ainsi, pour le projet BENKADI, la recherche action, les études, la création des évidences, les sensibilisation et renforcement des capacités, le renforcement de la gouvernance et de la prise de décision participative et le lobbying et plaidoyer constitueront d’excellents moyens pour atteindre la vision de protection durable des parcs nationaux et assurer la résilience des communautés riveraines des parcs. Cette stratégie passe nécessairement par l’implication effective de toutes les parties prenantes à la recherche de solutions consensuelles, gages d’une meilleure formulation de politiques publiques durables.
3. Discussions
L’exploitation des images satellitaires et des données issues des campagnes de terrain a permis de réaliser une classification de ces images. Cette classification a dégagé une tendance globale selon laquelle, la couverture végétale dans le Parc National du Mont Péko a connu une baisse de 2002 à 2015. Mais, entre 2015 et 2020, une restauration naturelle et progressive a été constatée.
En effet, la baisse de la couverture végétale entre 2002 et 2015 pourrait être due à la crise politico-militaire déclenchée en 2002 et la partition du pays, qui a entraîné dès les premiers instants un départ massif des populations vers le sud du pays sous contrôle gouvernemental et offrant relativement plus de sécurité. Malheureusement, certains individus vont se livrer à un pillage illégal des ressources naturelles (Sangne et al, 2019). De ce fait plusieurs fragments forestiers aussi bien des espaces ruraux qu’à l’intérieur des parcs vont être investis impunément pour leur richesse faunique et floristique, etc. (Koueita et al., 2018). A l’exploitation forestière s’est ajoutée plus tard, à partir de 2006, un retour progressif des populations qui s’accompagne d’une reprise des activités agricoles. Ces activités vont s’intensifier davantage entre 2006 et 2014, avec pour conséquences la conversion des savanes et forêts en champs d’anacardiers, cacaoyers, caféiers, bananiers, etc dans certains parcs. Ces faits corroborent certains travaux notamment ceux de Koulibaly et al. (2016) qui ont montré que la dynamique de l’occupation du sol à la périphérie du Sud du PNC est orientée vers la création de plantations d’anacardiers. La restauration constatée entre 2015 et 2020 pourrait s’expliquer par la fin de crise d’où la reprise en main en 2012 des parcs nationaux par les agents de conservation (OIPR, 2019).
Quant au Parc National de la Marahoué, une dégradation continue et régulière de la couverture forestière est constatée de 2002 à 2020. Les superficies occupées par les classes Cultures/Jachère et forêt dense sont respectivement passées de 12.19% de la superficie totale du parc en 2002 à 34,5% en 2020. Cela pourrait s’expliquer par la présence de plusieurs villages au sein de cette aire protégée où les populations ont installé de grandes plantations de cacao, de café, de banane, etc. Le Parc National de la Marahoué connait une dynamique croissante de sa population humaine depuis sa mise en réserve. Ce phénomène s’est amplifié avec la crise socio-politique qu’a connue la Côte d’Ivoire en 2002 qui apparaît comme le point de rupture du processus d’anthropisation que connaissait le parc depuis sa création (KOUASSI et al., 2017). Cette situation a favorisé le déplacement massif des populations paysannes affectées par les affrontements vers les zones non affectées, et a entrainé une recrudescence des activités agricoles dans ce parc. Ainsi, avec des niveaux de dégradation évalués à 76,55% en 2012 et 85,5% en 2019 (K. KOUAME, 2019), ce parc se positionne au premier rang des aires protégées les plus humanisées de la Côte d’Ivoire (KOUAME, 2016).
Selon F. HAVYARIMANA et al. (2018, p. 243), les conflits sociaux récurrents ont entrainé la migration des populations surtout agricoles dans les patrimoines forestiers de l’Afrique centrale. C’est le cas du Burundi où l’instabilité sociopolitique survenue en 1993 a entrainé le déplacement massif de la population constituée majoritairement d’agriculteurs dans ces patrimoines forestiers.
La contribution des acteurs de la société civile et des communautés dans la préservation des Parcs Nationaux de la Marahoué et du Mont Peko s’observe tant au niveau central qu’au niveau sectoriel. Cette contribution peut être plus significative si les acteurs de la société civile sont suffisamment soutenus par les acteurs institutionnels et si les communautés riveraines s’engagent à participer aux espaces de dialogue prévus à cet effet dans leurs localités respectives.
En effet, 63,8% des enquêtés sont impliquées dans la préservation contre 36,2% des riverain des parcs qui estiment ne pas être impliqués. Cependant, 95,3% des populations reconnaissent l’importance des parcs nationaux dans la régulation climatique, la protection de la biodiversité.
Plusieurs études ont été menées dans le cadre de la conservation des aires protégées. L’analyse des résultats de ces recherches laissent entrevoir diverses tendances.
Pour KOUEITA Mariam, et al. (2018), plusieurs facteurs constituent des contraintes à la conservation des parcs nationaux. Menant, leurs études sur le Parc National de la Comoé, ils expliquent que la pauvreté dans les villages riverains du parc est une cause majeure de la dégradation des ressources naturelles. En effet, le mauvais état des pistes ne favorise pas les échanges commerciaux. Les populations n’ayant pas d’autres choix s’adonnent ainsi au braconnage et au commerce de la viande de brousse.
UICN (2010) aborde dans le même sens. Pour cette structure, face à la pauvreté, les populations, sont obligées de prélever certaines ressources naturelles des aires protégées.
Ainsi, pour maximiser les actions de protection des parcs, il est impérieux d’associer les communautés riveraines. Pour Sissoko et Goh (2010), analysant la situation socioéconomique des riverains du Parc National de la Comoé, ils confirment que ce facteur explique la dégradation avancée des ressources naturelles du PNC. C’est pourquoi, (UICN PAPACO, 2012) envisage l’élaboration d’outils d’appui de décisions pour la conservation de la biodiversité des aires protégées d’Afrique compte tenu des fortes pressions qui entravent leur gestion. Il s’agit du renforcement des compétences de managements des gestionnaires des aires protégées et leurs poids dans les décisions. Il est donc nécessaire d’adopter la nouvelle vision participative entre l’Etat et les populations riveraines.
Les propositions de KOUEITA Mariam, et al. (2018) vont dans le même sens. Pour eux, la sensibilisation est le moyen le plus probable pour toucher les populations, les informer et les éduquer à la protection de la biodiversité des parcs. Les parcs nationaux, loin d’être des sites d’empiétements de ressources naturelles, peuvent servir à la sensibilisation et à l’éducation car ayant un but touristique et de loisir. Il incombe donc de connaitre tous les acteurs impliqués dans la conservation afin de les informer et les éduquer à leur protection. Il faut que les populations trouvent des solutions à partir de leur implication dans la gestion durable du parc.
Par ailleurs, COULIBALY Djakalidja (2018), dans son analyse sur le Parc National de Taï, montre une gestion mutilatrice du parc. Il s’agit des populations locales, des opérateurs économiques composés d’exploitants forestiers, des autres utilisateurs de sous-produits (charbonniers…) et les agroindustriels, des structures étatiques qui interviennent à travers leurs représentants, des différentes autorités politiques, administratives et traditionnelles, des Organisations non gouvernementales et les organismes internationaux.
Pour (D.Compagnon et F. Constantin, 2000), la participation de tous (ONG, organisations paysannes, opérateurs économiques, communautés rurales…) est inéluctable pour une gestion communautaire des ressources naturelles des parcs nationaux.
L’étude relève également que 90% des populations riveraines des parcs pratiquent l’agriculture comme activité principale. La nécessité de les doter de techniques de production agricole durable pour améliorer non seulement leur résilience, mais aussi détourner leur attention de vouloir pénétrer le parc. Pour COULIBALY Djakalidja (2018), l’implication de la population consiste à développer des activités génératrices de revenus pour soutenir les actions de protection des parcs. Cela nécessite la réalisation d’une vaste étude socioanthropologique. La dimension anthropologique de la conservation est indéniable dans l’élaboration des politiques novatrices de gestion des aires protégées COULIBALY Djakalidja (2018).
Koueita Mariam et al (2018), dans leur investigation dans le Parc National de la Comoé a montré également que les principales activités socioéconomiques des populations restent l`agriculture, qui occupe plus de 90% de la population active. Ainsi, pour eux, il convient de relever le défi de la fragilité des population en luttant contre la pauvreté, à travers la création d’activités génératrices de revenu pour leur résilience.
Conclusion
Le traitement des images satellitaires et des données a permis de réaliser une classification desdites images. Cette classification a dégagé une tendance globale selon laquelle, la couverture végétale a connu dans le PNMP une baisse de 2002 à 2015. Et de 2015 à 2020, une régénération progressive de cette couverture a été constatée. Pour le PNM, une dégradation continue et régulière de la couverture forestière est constatée de 2002 à 2020. Pour une meilleure conservation de ces aires protégées, il faut une implication active des communautés et des OSC dans la préservation des parcs nationaux. Il est plus impérieux de faire une analyse approfondie de la situation socioéconomique des populations riveraines pour déterminer les critères qui pourraient constituer un obstacle à la conservation des parcs et veiller à les résoudre.
Aussi, une concertation des pouvoirs locaux, des OSC et des populations doit être menée de façon permanente afin d’avoir des résultats partagés sur le long terme. Potentiellement, il sera nécessaire de privilégier la collaboration de tous les acteurs susceptibles d’apporter une contribution sur la préservation des parcs nationaux. Pour une prise de conscience acquise, une sensibilisation plus grande les enjeux irréversibles des parcs doit s’étendre impérativement sur les plus jeunes afin que ceux-ci s’imprègnent des réalités et des conséquences environnementales en tant qu’acteurs de demain afin de développer et faciliter des aptitudes plus responsables à la conservation des parcs.
Bibliographie
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- Koueita MKK, Diomandé M, Brou AN. 2018. La problématique de gestion du parc national de la Comoé (PNC) en Côte d’Ivoire, entre la survie des populations riveraines et la conservation de la biodiversité. European Scientific Journal, 14: 391-411. DOI : http://dx.doi.org/10.19044/esj.2018.v14n 35p391.
- Annick KOULIBALY, Akédrin NICAISE, Massé DIOMANDE, Ibrahim KONATE, Dossahoua TRAORE, Ralf BILL, et Yatty Justin KOUADIO, 2016. Conséquences de la culture de l’anacardier (Anacardium occidentale L.) sur les caractéristiques de la végétation dans la région du Parc National de la Comoé (Côte d’Ivoire). International Journal of Innovation and Applied Studies, 17(4): 1416-1426. http://www.ijias.issr-journals.org/
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- UICN/PACO, 2010. Évaluation juridique et institutionnelle pour la mise en place des conditions d’amélioration de la gestion des aires protégées d’Afrique de l’Ouest, Ouagadougou, BF : UICN/PACO
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