Le Groupe National du Travail pour la gestion Durable des Forêts et la Certification Forestière en Côte d’Ivoire (GNTCI), impliqué dans la mise œuvre du projet BENKADI, est à pied d’œuvre pour le suivi de la Stratégie nationale de Préservation de Réhabilitation et d’Extension des Forêts (SPREF).
Selon le Coordinateur national du GNTCI, le Professeur Hilaire Yaokokoré-Béibro, rencontré le 13 juillet 2023, à Abidjan-Cocody, les tâches qui incombent à son organisation sont au démarrage. Elles consistent à évaluer le niveau d’exécution du SPREF, en s’assurant de l’effectivité de son déploiement.
« Nos chronogrammes, qui avaient été communiqués prenaient en compte les activités à partir du 3 juillet 2023 et s’étendent sur un mois. Il s’agit d’inviter les parties prenantes, en particulier l’Etat de Côte d’Ivoire, à travers le ministère des Eaux et Forêts à s’approprier l’idée de suivi du SPREF et qu’il nous fasse le point initial. Nous avons déjà pris contact avec le ministre des Eaux et Forêts pour l’informer d’un certain nombre d’activités que Benkadi, à travers la collaboration avec le GNTCI voudrait faire.
Nous attendons son retour qui va nous permettre de rencontrer les différentes parties prenantes étatiques, d’aller sur le terrain à Yamoussoukro, Bouaké, Abengourou et Daloa pour rencontrer également les démembrements des parties de mise en œuvre de ce projet et revenir pour faire le point des activités » explique-t-il.
Le GNTCI, prévoit également de « rencontrer des parties prenantes non étatiques. Les citoyens étant représentés par leurs ONG, nous avons appelé quelques organisations, afin de nous imprégner de leur implication dans la mise en œuvre de ladite stratégie. L’Observatoire Ivoirien pour la Gestion Durable des Ressources Naturelles (OIREN), qui est une de ces faitières, via le président de son bureau exécutif, a indiqué être impliqué fortement dans la préparation de la politique du SPREF et de certains aspects de sa mise en œuvre. Nous comptons échanger avec d’autres organisations », précise le Professeur.
Toutefois, il ajoute que les courriers élaborés et qui sont en attentes d’être envoyés après le retour du ministère de tutelle, prévoient par parties prenantes un certain nombre de personnes, selon leur composition.
« On espère avoir la participation du ministère des Eaux et Forêts, du ministère de l’Environnement et du Développement Durable, de 10 ONG, 10 membres du secteur privé du bois, 4 communautés locales… Au total, nous voulons enregistrer la participation d’à peu près 42 personnes.
Les courriers vont insister sur la participation des femmes, des jeunes et des personnes en situation d’handicap. C’est un élément qui ne dépend pas de nous, mais de la composition initiale de ces parties prenantes » souligne-t-il.
En ce qui concerne les plaidoyers des communautés pour leur résilience climatique, le Biologiste de la conservation estime que la question devrait elle-même faire l’objet d’information préalable des communautés.
« C’est déjà dans un premier temps, renforcer les capacités des ONG locales, des paysans à la base, afin qu’ils s’approprient le concept du changement climatique, de la résilience. Il faut identifier le problème avec eux, avant de leur donner le pouvoir de transformer leur réalité. À partir de ce moment, ils pourront formuler des plaidoyers. On aura des plaidoyers plus réalistes », atteste le Professeur Hilaire Yaokokoré-Béibro.
Le GNTCI a été créé depuis 2004, pour adresser les questions de gouvernance forestière dans le cadre général de la gestion durable des forêts, pour élaborer en Côte d’Ivoire les normes nationales en matière de gestion durable des forêts.
Le projet BENKADI qui s’achèvera en 2025, est un plaidoyer pour l’amélioration des politiques publiques sur le changement climatique, en vue de l’atténuation et de l’adaptation aux effets de l’érosion côtière et de la dégradation des aires protégées en Côte d’Ivoire.
CSCI-Benkadi
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