L’Initiative de la Société Civile pour les objectifs du Développement Durable (ISC-ODD), fait partie des organisations de la société civile bénéficiaires d’appui de la Convention Ivoirienne de la Société Civile, dans le cadre du projet Benkadi.
La faitière qui regorge en son sein 40 organisations a principalement pour mission de remplir deux tâches en 2023.
Il s’agit notamment de l’organisation « des ateliers de formation des communautés riveraines dans les zones côtières sur les techniques d’atténuation et d’adaptation à l’érosion, le genre et l’inclusion dans la lutte contre l’érosion côtière, le processus du plaidoyer en milieu communautaire», et « rencontrer les autorités préfectorales ».
La première mission qui s’est déroulée du 13 au 17 septembre 2022, dans les villages de Grand-Lahou et San Pedro dont Grougou, Dagbego, Sinikosson, avait pour objectif de faire prendre conscience aux populations du danger que représente l’érosion côtière, de regarder la manière dont ces communautés y font face, et de leur montrer la nécessité d’inclure la participation de tous à la préservation des côtes du littoral.
La seconde mission quant à elle, visait à rencontrer les autorités préfectorales pour parler des Comités de Gestion Locale (CGL).
« Dans le cadre de notre première mission, dans les villages de Grougou, nous avons formé 11 hommes, 18 femmes dont 6 jeunes, 1 leader homme, 1 leader femme, donc au total 29 personnes. A Dagbego, nous avons eu 8 hommes, 9 femmes dont 6 jeunes, 1 personne en situation de handicap, au total 17 personnes. Dans le village de Sinikosson il y avait 35 hommes, 12 femmes, 13 jeunes, 1 personne en situation de handicap, 10 leaders hommes, 2 leaders femmes, au total 47 personnes », a expliqué le point focal du projet Benkadi de l’ISC-ODD, Elodie Loué, rencontrée le vendredi 13 juillet 2023, au Deux-Plateaux.
La deuxième activité tenue du 4 au 12 juin 2023, à savoir l’identification et le fonctionnement des CGL, a pris en compte 10 localités dotées de parcs et réserves.
« L’Etat de Côte d’Ivoire a mis en place les CGL, pour assurer la gestion de ses différents parcs. Ils ont pour objectif la protection et les sensibilisations des différentes communautés pour protéger ces parcs. Nous avons commencé à Soubré, Guiglo, Duékoué, Bouaflé, Katiola pour finir à Abidjan. Nous sommes allés identifier les CGL non fonctionnels pour connaitre les difficultés auxquelles ils font face et nous avons constaté que tous les CGL étaient fonctionnels.
Seulement, sur les 10 CGL, il n’y a que ceux de Guiglo, Biankouma et de Grand-Lahou qui fonctionnent très bien. Les 7 autres ne fonctionnent pas bien par manque de moyens. Quand je parle de bon fonctionnement, je parle des CGL qui tiennent les 4 sessions normalement par année » raconte-t-elle.
En fait, poursuit-elle, « les CGL qui rencontrent ces difficultés peinent à tenir 2 sessions sur l’année. Cette année, celui d’Abidjan n’a toujours pas pu tenir sa première session.».
Elodie Loué, n’a pas manqué de relever la disponibilité des différentes autorités, les préfets et les secrétaires généraux.
« C’est l’une des satisfactions de cette mission. On a aussi noté la disponibilité de l’Office Ivoirien des Parcs et Réserves (OIPR) qui assure le secrétariat technique de ces CGL. Bien que la rencontre avec l’OIPR n’était pas prévue dans notre mission, nous l’avons initié et en sommes satisfaits », précise-t-elle.
Pour elle, il faudrait « accentuer la sensibilisation en faveur des populations qui souhaitent résister aux effets du changement climatique en s’adaptant pour protéger leur valeur et culture à retransmettre aux générations futures, leur donner les moyens pour développer le tourisme durable dans les localités, éclairer les populations sur les défis des phénomènes d’érosion », car révèle-t-elle, « Les communautés rencontrées étaient à leur première formation, elles avaient du mal à toucher du doigt leur problème et leur solution et donc ne savaient pas comment se protéger ».
CSCI-Benkadi